LUNDI 05 FEVRIER
« Parler la langue »
Consigne ; Réécrire le mythe de Babel
Contraintes ; Évacuer toute dimension religieuse et placer l’action dans l’époque contemporaine.
BILAN
Les derniers participants quittent la salle. Le silence s’empare des murs, des chaises, des livres et des brouillons. Il est temps de faire le bilan.
Une tour de Babel décortiquée, brique après brique, revisitée, repensée, reconstruite. La voilà qui, grâce aux participants des ateliers de Bruits de Langues 2018, entre dans une nouvelle ère. Elle se veut poème décadent, langage informatique, balbutiement, bégaiement. Babel-Babil n’est plus un châtiment, c’est un terrain de jeu et on s’y amuse !
Au cours de cette séance, nous avons amorcé une réflexion commune autour du mythe de Babel ; ce qu’il évoquait en nous, en tant qu’écrivant mais aussi en tant qu’être humain s’inscrivant dans une société, une civilisation. Les mots ; « défi, échec, silence, culture, grandir, immensité, politique, jugement, hélicoïdal, langue, transcendance, ultralibéralisme, art, internet, refuge, quête, peau, gâteau, bouc émissaire » ont été prononcés. Voilà ce que Babel est devenue aux yeux de notre époque. Elle a muté, s’est faite de chair et de sang, a changé d’axe, de volonté, de constructeur, de construction, de couleur, de sens peut être aussi.
Tous ensemble nous nous sommes lancés dans cette « quête » de Babel, du langage premier, d’une origine commune à tous et à toutes et peut être finalement avons nous réussi à la trouver. Sous nos plumes, nos claviers, nos stylos, la voilà qui se dessine ; le refuge des mots, des pensées, de la diversité. Une feuille, un crayon et tout le monde peut y accéder.
C’est lorsque l’atelier se termine que Babel s’estompe et laisse son empreinte vibrante d’Histoire planer sur les écrits et les idées.