MARDI 06 FEVRIER

« Le papivore »

Consigne : Vous êtes un mangeur de livres, faire le témoignage de la dégustation.

Contraintes : Écrire à la première personne et adopter sens figuré et/ou sens propre.

BILAN

« En plus du bois, du papier et du carton, Thomas ingurgite désormais du tissu. Il mange notamment la mousse du canapé, les oreilles, les peluches ou encore ses propres vêtements. »

« Je ne sais plus quoi faire. Aidez-moi svp ! Hier j’ai encore mangé ma copie et je dois la rendre demain ».

Les témoignages de la maladie de Pica ont résonné entre les murs de l’atelier. Les mines étonnés, les sourires effarés et les rires voilés aussi. Derrière tout ça c’est pourtant une cruelle réalité ; l’envie irrépressible de manger du papier, d’en ingurgiter toujours plus. N’est-ce pas presque la même chose pour l’amoureux des livres ?

Au cours de cette séance, nous sommes devenus des papivores. L’entité « atelier » s’est divisé en une multitude de « je » et de « jeux ». De la passion littéraire, au cynisme d’un distributeur de billet, les mangeurs de papier se sont révélés drôles, tonitruants, caractériels, surprenants.

C’est en riant que nous avons écouté les voix des uns et des autres s’élancer dans les lignes avec un brin de dérision.

L’atelier s’est éternisé, jusqu’à ce que nos estomacs repus, dégoûtés du papier, n’en veulent plus une miette. Demain pourtant, c’est le même appétit qui nous éveillera tous. Des lignes, de l’encre, encore et encore.

A suivre...

(Pour celles et ceux qui n’ont pas pu participer aux ateliers, envoyez-nous un mail à lesfabulations@gmail.com pour recevoir les programmes d’écriture complets et participer à l’instant « scène ouverte » qui aura lieu lors de la lecture publique du 1er Mars au Bibliocafé à Poitiers)